Festival international Cinéma Méditerranéen Montpellier
27e édition 2005 :
Images enchantées, images en chantier
Les légitimes festivals de cinéma sont probablement pour l’heure dans l’œil du cyclone. Mais dans le cadre de cette 27e édition, qui travaillera droit encore le sillon depuis longtemps initié avec une mise en avant de la production méditerranéenne la plus récente et, nous le pensons, la plus vive, il sera temps s’en doute de s’interroger sur le rôle de notre manifestation, à un moment de l’histoire du cinéma où une nouvelle rupture se prérare (la diffusion numérique) à l’échelle mondiale et où, de façon plus hexagonale, se réécrivent de nouvelles règles du jeu quant aux relations entre l’exploitation commerciale et l’exploitation non commerciale des images en mouvement. C’est ainsi qu’un premier colloque, donnant largement la parole aux professionnels — principalement les diffuseurs (distributeurs et exploitants) — sera organisé à l’occasion de cette édition. Avec l’idée, pas si naïve qu’il n’y paraît, de mieux s’écouter, de mieux s’entendre et, au final, de mieux défendre ensemble une expression cinématographique encore fragile, dont les voix éventuellement dissonnantes, garantissent bel et bien, en les représentant, la diversité des cultures, le droit pour les peuples de vivre et d’être autrement.
Jean-François Bourgeot
directeur
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L’Espagne est cette année à l’honneur avec « Femmes à la caméra » et un concert exceptionnel de Victoria Abril qui clôturera sa tournée française à Montpellier le 23 octobre.
> EVENEMENT : Victoria Abril en concert au Festival du cinéma méditerranéen
"Je me suis sentie comme chez moi parce que la musique brésilienne est dans ma mémoire. Elle fait partie de ma petite adolescence et elle m'accompagne depuis mes premiers pas dans le parc du Retiro, depuis mes premiers amours. Dans les années 70, c'était ce que l'on voulait chanter, c’était ma bande sonore." (V. Abril.)
Depuis quelques années déjà, il est de tradition d'associer le spectacle vivant au Festival de Montpellier dédié par définition à la virtualité, aux images, aux mirages. Victoria Abril ne sera pas un mirage sur la grande scène de l'Opéra Berlioz mais à la fois un bon diable sorti de sa boîte et une toute jeune chanteuse faisant ses premières armes. Un fait assez rare dans une vie d'artiste : commencer, et donc naître, après avoir tant été. Car depuis qu'il fut question de changer de sexe avec un Aranda en forme ou de se déguiser un peu pour une Kika d'Almodovar, sans parler de ces voluptueux mouvements de balançoire chez Beineix, Victoria Abril hante de façon constante, familière et singulière le 7ème art. Souvent latine, toujours mutine, la tragi-comédienne pour faire acte de chanteuse a choisi le grand bain moussant de la bossa nova. Grâces soient donc rendues à nos amis et lointains cousins brésiliens qui donnent à ce tempérament de feu un si beau grain à moudre.
Opéra Berlioz, le 23 octobre 2005 à 20 h 30. 30 €.
Location : Fnac, Carrefour, Géant, 0892 68 3622 (0,34€/mn),
www.fnac.com - Ticketnet : Auchan, Virgin Megastore, E. Leclerc, Cultura, Cora,
www.ticketnet.fr, 0892 390 100 (0,34€/mn) -
www.battants.com - Festival cinéma méditerranéen 04 99 13 73 73
> ESPAGNE : femmes à la caméra
Chus Gutiérrez, Icíar Bollaín, Isabel Coixet, Patricia Ferreira, Gracia Querejeta, Daniela Fejerman, Inés París et bien d’autres, autant de réalisatrices qui semblent indiquer que la femme est peut-être l’avenir du cinéma espagnol... Les années 90 ont vu se confirmer la voie ouverte par Pilar Miró (1940-1997) dans les années 70). En présence de Chus Gutiérrez, Icíar Bollain et Gracia Querejeta, cette section d’une quinzaine de films permettra d’évoquer la place des femmes dans le cinéma aujourd’hui. Des réalisatrices d’autres pays de la Méditerranée se joindront aux Espagnoles pour discuter de la question à l’occasion d’une table ronde.
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