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 Palmares festival de cannes 2005

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pierrot
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pierrot


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Date d'inscription : 26/02/2005

Palmares festival de cannes 2005 Empty
MessageSujet: Palmares festival de cannes 2005   Palmares festival de cannes 2005 EmptyDim 22 Mai - 22:09

La montée des marches de la Palme d'Or

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© AFP


Les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, la Palme d'Or entre les mains, ont effectué cette dernière montée des marches de la 58ème édition du Festival de Cannes pour la projection du film primé L'Enfant. Les Jurés - Javier Bardem, Salma Hayek, Nandita Das, John Woo, Benoît Jacquot, Agnès Varda, Fatih Akin et Toni Morrison - étaient tous réunis autour de leur Président Emir Kusturica en haut des marches du Palais pour accueillir et féliciter les cinéastes belges.



La Rencontre du Jury avec la presse

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© AFP


Pour la deuxième fois dans l'histoire du Festival de Cannes, le Jury a l'occasion de s'expliquer sur le choix du Palmarès. En conférence de presse, le Président du Jury Emir Kusturica et les Jurés Javier Bardem, Salma Hayek, Nandita Das, Agnès Varda, Benoît Jacquot, John Woo, Fatih Akin et Toni Morrison ont répondu aux questions des journalistes. Extraits choisis.

Le Président Emir Kusturica sur le travail du Jury : "Le Jury a essayé de choisir les films qui synthétisaient le plus grand nombre d'aspects liés au cinéma, y compris l'intérêt du public ou encore un thème qui conserve son intégrité artistique. Ce processus a été à la fois facile et difficile à appliquer. Mais en fin de compte, nous avons partagé la plupart des choix, car les divergences entre nous étaient extrêmement minimes. Il y avait deux ou trois films qui couvraient toutes les questions que nous nous posions, des films à la fois artistiques et intéressants pour le public. Il y a eu évidemment un processus d'élimination difficile, mais cela ne veut pas dire que les films éliminés n'étaient pas bons. Je crois que ce Festival rend heureux tous ceux qui repartent avec un Prix. Nous avons accompli notre mission, tout en nous séparant bons amis."

Agnès Varda sur les relations dans le Jury : "J'ai trouvé l'expérience tout à fait passionnante. C'était très intéressant de travailler avec ces personnes issues de pays et de cultures différents, à des âges différents avec des mentalités variées. Emir Kusturica s'est imposé comme le commandant dès le premier jour, mais néanmoins, il a eu une attitude très démocratique, car il nous a écoutés beaucoup plus qu'on s'y attendait (rires). En ce qui concerne les choix, nous avons pris en compte les films qui avaient un point commun à nous tous. Personnellement, j'aimais plus que les autres Caché et L'Enfant. Puis, il y a eu Broken Flowers. Nous étions d'accord pour dire que nous apprécions ce film, pas autant que Emir ! (rires) Mais c'était un très bon choix à l'arrivée. Nous nous sommes mis d'accord, car il fallait respecter l'esprit de groupe. Il nous fallait trouver un film que nous comprenions bien et acceptions tous."

Nandita Das sur son expérience de Jurée : "Cela a eu un énorme impact sur ma vision du cinéma. Ce fut un grand honneur de faire partie de ce Jury. Après onze jours, malgré les désaccords entre nous, nous sommes là, parlant d'une seule voix pour donner notre avis. C'est un processus qui s'est avéré extrêmement enrichissant. Chacun d'entre nous a bien campé sur ses positions, chacun a apporté toute son expérience et sa force de conviction au débat. J'ai pu également apporter le peu que je pouvais en matière d'expérience ou de culture. Nous parlions aussi d'autre chose, de la vie, de la société, du monde en général, car le cinéma n'est autre que le reflet de ce qui se passe dans le monde. J'ai pu ainsi apprendre en tant qu'actrice et personne. Je remercie beaucoup Gilles Jacob de m'avoir choisie comme Jurée et de m'avoir permis de vivre cette expérience. Cela aura une influence sur moi pendant longtemps."

Emir Kusturica sur sa responsabilité de Président : "L'idée est de ne pas être rigide. Nous avons choisi une voie médiane. Le mot "compromis" serait mal choisi, mais L'Enfant est un film dont nous n'avons pas à avoir honte, bien au contraire. Nous en sommes fiers, car il contient tous les éléments que nous souhaitions y trouver : un thème très fort avec une forme minimaliste. La compétition à Cannes ne ressemble pas à une course de 100 mètres, on ne peut pas dire que le film qui a remporté la Palme d'Or était le vainqueur évident... Il y avait d'autres films qui pouvaient prétendre à la Palme."

Emir Kusturica sur le rôle du Festival de Cannes : "S'il n'y avait pas Cannes ou d'autres festivals, nous ne pourrions pas nous rencontrer et communiquer dans le cadre de la diversité culturelle. Nous sommes très heureux de découvrir ici, à Cannes, des films mexicains de grande valeur, des films chinois très intéressants. Sans ce Festival, nous ne pourrions pas avoir de reconnaissance internationale. Jim Jarmusch est venu ici à une époque où ses films ne pouvaient même pas être distribués aux Etats-Unis. Sans Cannes, il serait impossible de se faire ouvrir les portes. Le jour où vous êtes primé ici, cela change complètement votre vie en tant que réalisateur. On est perçu plus clairement. En outre, le Festival de Cannes abolit la notion d'uniformité.(...) Si on veut apporter son propre cinéma et sa propre culture, le meilleur endroit pour le faire reste Cannes."

Emir Kusturica sur le choix de Shanghai Dreams : "Dans tout l'éventail de sentiments que nous cherchions - l'individualité, l'histoire, le social, la famille - c'était le film le plus fort. Nous étions très contents des interprétations du père et de la fille. C'était le seul film qui avait des éléments de roman sur une période où l'histoire et la politique affectaient les familles chinoises."

Emir Kusturica sur les films de David Cronenberg, Lars Von Trier, Wim Wenders :"A History of Violence, Manderlay, Don't Come Knocking font partie des films qui font un grand festival. Nous voulions redécouvrir cet événement par la modernité du langage où le fond est lié à la forme. Jamais il n'a été question de penser qu'un film était meilleur qu'un autre : ça n'existe pas de tout façon. Notre décision a été faite en fonction de notre conception de départ. Or, ces films ne correspondaient pas dans l'ensemble aux principes que nous avions décidé de suivre."

Salma Hayek sur Trois Enterrements de Tommy Lee Jones : "C'est un film brillant dont l'action se déroule dans un monde de machos qui ne sont pas des stéréotypes. Dans les westerns, la vie est réduite à sa plus simple expression : lorsqu'un personnage meurt, l'histoire continue quand même. Dans ce film, il y a une seule mort, qui s'avère être un accident. Et le poids de cette mort et la valeur de cette vie humaine occupent tout le reste du film. C'est difficile d'oublier cette mort, à tel point que le poids de cette disparition est porté par tous ceux qui ont entouré cet homme. C'est un film anti-machiste, c'est un homme qui défend le droit d'être un homme. C'est pas seulement une histoire de vengeance, de colère ou de violence."

Nandita Das sur Hanna Laslo, lauréate du Prix d'interprétation féminine : "Emir souhaitait remettre un prix collectif pour les trois actrices de Free Zone d'Amos Gitaï. Effectivement, le film parlait de ces trois femmes. Il y en avait toutefois une qui était plus puissante que les autres, elle portait le film sur ses épaules. Le fait qu'il s'agisse d'une histoire à trois personnages ne veut pas dire qu'elles devaient recevoir cette récompense. Nous avons discuté ce choix, parce que "El Commandente" a été un dictateur très gentil. (rires) Il a finalement cédé. C'était la seule personne qui méritait cette récompense."

Agnès Varda à propos de l'hommage rendu par les frères Dardenne à Florence Aubenas et Hussein : "Benoît Jacquot et moi, en tant que représentants de la France dans le Jury, étions très contents que les frères Dardenne aient dédié leur Palme à Florence Aubenas et Hussein, enfermés en Irak... Quand nous en avons discuté entre nous, je me rappelle à quel point c'était important de donner notre soutien à ces deux personnes."



Le Prix Norman-McLaren remis au cinéaste ukrainien Igor Strembitskyy pour "Podorozhni"

L'Office national du film du Canada a remis ce matin à la Plage des Palmes et en présence de Mme Véronique Cayla, directrice générale du Festival de Cannes, et de M. Edward Yang, Président du Jury de la Cinéfondation et du court métrage, le Prix Norman-McLaren au lauréat de la Palme d'Or du court métrage, le cinéaste ukrainien Igor Strembitskyy pour Podorozhni. Créé sous l'égide du Festival de Cannes en l'honneur de ce génie du court métrage, ce Prix est doté d'une bourse de 3 000 euros (avec une offre optionnelle de distribution internationale pour son film ou une proposition de coproduction/investissement pour son prochain court métrage) et sera remis chaque année au lauréat de la Palme d'Or du court métrage.



Flashback sur le samedi 21 mai


© AFP


Cette 58ème édition du Festival de Cannes s'est achevée avec la remise de la Palme d'Or par le Président du Jury Emir Kusturica. Ce sont les frères réalisateurs Luc et Jean-Pierre Dardenne qui ont reçu cette haute distinction pour L'Enfant, un film sur la paternité interprété par Jérémie Rénier et Déborah François. Jim Jarmusch a quant à lui remporté le Grand Prix pour son film Broken Flowers. Egalement présents au palmarès : Hanna Laslo, gagnante du Prix d'interprétation féminine pour sa performance dans Free Zone de Amos Gitaï, et Tommy Lee Jones, lauréat du Prix d'interprétation masculine pour sa prestation dans The Three Burials of Melquiades Estrada (Trois Enterrements).

La réalisatrice Martha Fiennes et les comédiens Ralph Fiennes, Kristin Scott Thomas, Penélope Cruz, Rhys Ifans, Damian Lewis et Ben Chaplin avaient pour leur part fait le déplacement sur la Croisette pour la présentation hors compétition et en clôture du Festival de Chromophobia, un drame britannique sur la désintégration d'une famille bourgeoise londonienne.




Palme d'Or : "L'Enfant" de Jean-Pierre et Luc Dardenne


© AFP


Morgan Freeman et Hilary Swank, tous deux à l'affiche du dernier film de Clint Eastwood Million Dollar Baby, ont décerné aux frères réalisateurs Jean-Pierre et Luc Dardenne la Palme d'Or de cette 58ème édition du Festival de Cannes pour L'Enfant.

"Tout d'abord merci au Jury d'avoir aimé notre film, ont déclaré les deux frères. Merci beaucoup ! Merci à tous ceux qui nous ont permis de mener cette aventure. En ce moment, on pense particulièrement à nos deux comédiens principaux Jérémie Rénier et Déborah François. Merci beaucoup à vous deux. Merci aussi à notre producteur français Denis Freyd qui a été très précieux pour ce film. Nous voudrions dédier cette Palme à Florence Aubenas et son chauffeur Hussein qui sont enfermés en Irak."

En conférence de presse des lauréats, les frères Dardenne ont ajouté : "Les étiquettes ne sont jamais positives. C'est le problème de tous les gens qui font des films, de l'art pour employer un terme plus général. A un moment donné, il faut faire attention à ne pas s'installer dans une forme de cinéma. Comme dirait l'autre, "la plus grande manière est de ne pas avoir de manière". C'est ce qu'on espère effectivement, que le film dépasse toujours son étiquette."



Grand Prix : "Broken Flowers" de Jim Jarmusch


© AFP


Le Grand Prix a été remis par Fanny Ardant au réalisateur Jim Jarmusch pour Broken Flowers.

"Je suis sans voix, a-t-il dit. C'est avec fierté que j'accepte cette récompense au nom de toutes les personnes qui ont fait ce film. Nous sommes tous d'une importance égale lors du tournage d'un film. Merci à toutes les personnes qui ont rendu ce film possible, Bill Murray en particulier. Sans lui, je n'aurais pas pu écrire ce scénario. Et je remercie ce Jury très étrange, le Festival de Cannes qui m'a accueilli si gracieusement depuis de si longues années, Thierry Frémaux, Gilles Jacob qui est l'un des derniers gentlemen de cette planète. Merci à tous."

Et d'ajouter : "J'aimerais dire rapidement que je ne crois pas en la concurrence au niveau de l'expression artistique. C'est un honneur d'être sélectionné dans cette compétition aux côtés d'autres grands cinéastes tels que Atom Egoyan, David Cronenberg, Amos Gitaï, Lars Von Trier, Gus Van Sant, Johnnie To et Monsieur Hou Hsiao-Hsien dont je suis son étudiant, Wim Wenders qui a été très généreux avec moi quand j'ai commencé à tourner mes films il y a vingt ans, et Robert Rodriguez. J'aimerais accepter cette récompense au nom de tous les cinéastes qui suivent leur coeur et réalisent des films en étant fidèles à leur vision. Nous faisons tous partie de la même famille et j'ai l'honneur de faire partie de cette famille."
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